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Chroniques du Pays des Rêves

Projet Comenius « découvrons l’Europe sur les ailes des oiseaux »


Qu’est-ce qu’un projet Comenius ?

C'est un projet, patronné par l'Union Européenne et qui vise:

- à promouvoir la coopération européenne entre les écoles

- à encourager les relations entre les élèves des différents pays

- à améliorer la connaissance des cultures et des langues des pays partenaires

- à développer l'ouverture d'esprit et la tolérance

- à favoriser le travail interdisciplinaire et le travail d'équipe

- à apprendre à utiliser les nouvelles technologies pour l'échange d'information, la recherche de documents et la mise en forme

- à encourager la mobilité des enseignants

Il existe différents types de projets. Le nôtre est un projet scolaire qui rassemble autour d’un même thème de travail plusieurs pays. Les élèves et les enseignants y participent.


Présentation de notre projet :

Nos correspondants de St Genies de Malgoires nous ont proposé de participer à un projet autour de la faune et de la flore européenne intitulé « des racines et des ailes ». Normalement, le projet se déroule sur trois ans. La première année a été consacrée à l’étude de la flore dans les différents pays, avec production d’une exposition et édition du livre « Petit Herbier des Ecoliers » par le CRDP d’Amiens. La seconde année, nous avons étudié les oiseaux migrateurs.

Des écoles françaises (Blain, St Genies de Malgoires et la Neuville d’Amiens), anglaise (Consett), bulgare (Varna) et italienne (Rotonda) ont participé à ces projets.

Cet article décrit le travail mené la deuxième année.


Comment ce projet a-t-il été mené dans nos classes ?


Ce projet Comenius n’est pas pour nous quelque chose « à part » dans la vie de la classe. Il s’intègre dans notre fonctionnement régulier. Il nous permet simplement de motiver un travail dans la durée, en coopération avec d’autres classes.


Un travail dans la continuité : Certains enfants avaient déjà participé au projet de l’année précédente, sur les fleurs dans les différents pays ou villes partenaires. Nous avons présenté le livret édité avec tout le travail réalisé, présenté les autres partenaires (photos – films pris lors du séjour des adultes). Nous avons expliqué le projet autour des oiseaux migrateurs.


Les exposés Pour commencer, il fallait donner quelques bases de techniques de recherche documentaire aux enfants. Chaque enfant a donc du réaliser en classe un petit exposé sur le thème de son choix, avec recherche de documentation en classe, à la BCD, sur l’ordinateur (Encarta) et sur Internet.


Réalisation


La classification des animaux : Nous avons tout d’abord travaillé sur la classification des animaux. Nous avons donné des images à classer par groupe. Des premiers classements ont été réalisés par taille, milieu de vie, nourriture, et même suivant le caractère gentil ou méchant ! Une deuxième collection d’animaux a été donnée pour tester ces propositions. Nous sommes arrivés peu à peu à la classification scientifique. Nous avons observé où se situaient les oiseaux.


Etude des pays partenaires : par différents exposés. Les courriers collectifs reçus des écoles partenaires étrangères, ainsi que les films et photos ramenés par les enseignants, ont ensuite apporté des compléments d’information.


Observation - Installation de mangeoires et de nichoirs: Dans un premier temps, nous avons observé les oiseaux autour de nous : la cour de l’école. Certains enfants ont fabriqué des nichoirs, soit chez eux, soit en classe. Nous les avons installés dans la cour. Nous avons installé aussi des mangeoires aux fenêtres pour permettre l’observation des oiseaux. Pour permettre leur identification, nous avons installé une affiche de la LPO sur les oiseaux des jardins.


Recherche documentaire sur un site particulier : Pour se familiariser avec l’outil Internet, les enfants ont du répondre par groupe à un questionnaire élaboré autour du site « http://oiseaux.net ». Il a fallu apprendre à naviguer entre les pages, trouver les liens, retrouver la racine du site, élaborer une stratégie de recherche.


Visionnage d’une vidéo et de photos : Nous avons regardé un « C’est Pas Sorcier » sur le parc du Marquenterre, une étape très connue de la migration de nombreux oiseaux, en répondant à un questionnaire. Cette étude a été complétée par les photos prises l’année précédente par les enseignants lors de la visite de ce parc en compagnie de nos partenaires d’Amiens.



Bases de travail – réunion entre adultes : lors de la réunion de travail à Consett, en Angleterre, les enseignants se sont mis d’accord sur les oiseaux migrateurs à étudier dans les différents sites, sur la structure du CDROM à réaliser. Nous sommes donc revenus avec des bases de travail précises que nous avons communiquées aux enfants. Nous devions étudier les oiseaux en général, mener une recherche sur des oiseaux précis qui passent par notre région (pour notre part la bernache nonnette, l’huîtrier pie, le guillemot de Troïl, l’échasse blanche, la sterne pierregarin, ainsi que la cigogne), parler de la migration des oiseaux, faire des jeux à partir de nos recherches avec le logiciel Hot Potatoes, et réaliser des productions d’Art Plastique, des poésies, etc.


Questions que l’on se pose sur les oiseaux (généralités) : les enfants se sont mis par groupe, et ont tenté de recenser toutes les questions qu’ils se posaient. Après mise en commun et regroupement des questions, nous avons établi des groupes de travail sur les différents thèmes :

  

  • Qu’est-ce qu’un oiseau ? description
  • Combien de sortes d’oiseaux ? le plus petit ? le plus grand ? la famille la plus nombreuse ?
  • La nourriture des oiseaux ? les différents régimes alimentaires
  • Les becs – quelles sortes – quelles utilités
  • Les plumes – description – différents rôles
  • Le vol – différents vols – oiseaux qui ne volent pas
  • La reproduction – les nids – les couples – les nombres d’œufs – la couvaison - Les oisillons – leur vie
  • Les différentes espèces d’oiseaux
  • La migration : quels oiseaux – pourquoi – comment ?
  • Rapport avec l’homme – utilité ou pas
  • Les dangers qui les menace – rôle de l’homme
  • Les bruits : les cris – les sifflements – les chants – pourquoi ?


Chaque groupe de travail a proposé sa recherche au groupe classe qui a débattu, corrigé et amélioré les textes. Les adultes ont ensuite confronté les différents textes et les ont complété par les apports des autres classes. Ils seront encore remaniés et enrichis plus tard lors d’une réunion de travail de tous les partenaires à Blain au mois de mars.


Première visite d’observation au Traict du Croisic : nous avions décidé de faire deux sorties d’observations pour tenter d’observer les oiseaux étudiés, une première fin janvier et une seconde au mois de juin. Nous avons donc pris rendez-vous sur le Traict du Croisic, au bord de la mer, avec des guides de la LPO qui nous ont fourni matériel et informations. Nous avons pu observer à la longue vue des huîtriers-pies et d’autres oiseaux (bernache cravant, grèbe à cou noir, etc…).


Elaboration des « fiches oiseaux » : pour chaque oiseau, les enseignants s’étaient mis d’accord sur une grille type. Les enfants, par groupes de deux y ont répondu. Chaque groupe choisissait l’oiseau qu’il voulait étudier. Les plus rapides pouvaient faire plusieurs fiches. Nous avons poursuivi par une mise en commun au niveau de chaque classe, puis une mise en commun entre enseignants.


Les traductions : chose très importante pour les enfants, ils ont pu voir leurs fiches et leurs travaux traduits dans d’autres langues.


Jeux autour des fiches et des généralités avec Hot Potatoes - A ce moment, nous avions une base d’information importante qui nous a permis d’utiliser les différentes possibilités de ce logiciel pour créer des jeux : mots croisés, QCM, phrases à remettre en ordre, exercices d’association, exercices à trous. Après une brève démonstration technique, les enfants ont pu créer leurs jeux pour le CDROM d’après leurs travaux.


Travail en Art plastique (photo – peinture – dessin…) : suivant les classes, différentes productions d’Art Plastique ont été réalisées : photomontage, peinture, dessin (voir sur le site Internet)


Correspondance nationale et internationale : parallèlement au travail strictement basé sur l’élaboration du CDROM, nous avons voulu développer une correspondance avec nos partenaires. Pas de problème avec les classes de St Geniès de Malgoires, puisque plusieurs classes de Blain avaient déjà correspondu entre elles : participer au même projet nous a permis d’approfondir notre relation. Par contre, pour les partenaires étrangers, ce fut un peu plus difficile car la correspondance scolaire ne semble pas exister chez eux. Après quelques essais la première année du projet, nous avons balisé un peu plus ce qu’il fallait faire pour la deuxième année et nous avons ainsi pu envoyer deux ou trois courriers dans l’année en Italie, Bulgarie et Angleterre. Cette mise en relation directe nous semblait fondamentale pour que les enfants comprennent bien la dimension nationale et internationale du projet : nous n’étions pas les seuls. D’autre part, les films et les photos rapportés par les enseignants permettaient de renforcer les liens entre participants.


Deuxième sortie d’observation : au mois de juin, nous avons fait une deuxième sortie d’observation des oiseaux migrateurs, en Brière cette fois. Nous avons pu apercevoir d’autres oiseaux, et parmi ceux-ci, certains que nous avions déjà étudiés et d’autres que les écoles partenaires avaient décrit dans le CDROM.


Et la pédagogie Freinet ? Pour participer à un projet Comenius, nul besoin de pratiquer ce type de pédagogie, et nos autres partenaires ne la pratiquent d’ailleurs pas, même si certains enseignants des autres écoles françaises pratiquent une pédagogie coopérative assez proche de notre pratique. Quelle est donc notre spécificité ?


Pour toutes nos activités nous nous efforçons de faire en sorte qu’on puisse répondre de façon positive aux questions suivantes :

  

  • Y a-t-il eu expression/ création ?
  • Y a-t-il eu tâtonnement expérimental ?
  • Y a-t-il eu coopération/ entraide ?
  • Y a-t-il eu individualisation/personnalisation des apprentissages ?
  • Y a-t-il eu communication ?


Pour ce projet, il nous semble être fréquemment passés par ces différentes phases.


Le travail entre enseignants


Organisation : le cadre de travail est précis. Les enseignants se voient trois fois dans l’année dans des pays différents. La première réunion permet de fixer le calendrier des réalisations, de baliser le travail à faire. La deuxième permet de faire les ajustements, de finaliser le travail, de faire des traductions, de voir l’organisation pratique de l’édition sous forme de livret, CDROM ou autre. Quant à la troisième, c’est le lancement officiel, le bilan de l’année et les perspectives pour l’année suivante.


Découverte du système éducatif des autres pays : un des aspects important pour nous des rencontres, c’est la visite des écoles et des classes et la découverte d’autres systèmes éducatifs. Ce qui nous a frappé, c’est le poids de la hiérarchie dans certains autres pays, ce qui a constitué parfois un frein dans le déroulement du projet. Nous n’avons cependant pas pu approfondir notre connaissance des systèmes éducatifs ou des pédagogies employées.


Découverte du pays : c’est un point important de découvrir le pays et les lieux de vie de nos partenaires. Cela permet de renforcer les liens entre enseignants et de mieux les comprendre.


Difficultés de travailler ensemble : pour bien travailler ensemble, il faut bien se connaître. Des choses pour nous évidentes comme la correspondance, la prise d’initiatives sans l’aval de la hiérarchie, le respect du calendrier, ne le sont pas pour tous. A cela s’ajoutent les problèmes de langue et de traduction, le changement de personnes lors de réunion de travail…


Coopération : malgré ces difficultés, la production du CDROM a permis, beaucoup plus que l’édition du livret l’année précédente, un travail véritablement coopératif. A la suite de la réunion à Blain, tout le travail a été mis en place sur Internet, et chaque école participante est repartie avec une liste précise de tâches à accomplir. Au fur et à mesure, les envois ont été rajoutés sur le site, les traductions, les corrections, les ajouts se faisant quasi quotidiennement de façon interactive par courriel.


Marie-Reine Berenguer – Claude Beaunis











  


 Projets Comenius